Parc animalier français, près de 80 millions d’amis

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17 sept.
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Ce ne sont pas 30, comme le titre la célèbre émission animalière, mais près de 80 millions d’animaux de compagnie - et familiers puisque ce décompte intègre les poissons, animaux de basse-cour et de terrarium - qui sont hébergés dans les foyers français, comme l’a indiqué la dernière enquête de la Facco*, désormais annuelle, dévoilée dans son intégralité le 5 juin. Cette présentation a eu lieu lors de l’assemblée générale de la fédération qui fêtait à cette occasion ses 60 ans.

Le parc animalier français semble donc stabilisé, notamment au niveau du nombre de chats (16,7 millions) et de chiens (9,7 millions) dont les variations minimes par rapport à l’an dernier (respectivement 16,6 et 9,9 millions) pourraient être imputées à la marge d’erreur statistique. Elles devront cependant être suivies dans la durée pour voir si cette tendance à la hausse du nombre de chats et à la diminution de celui de chiens se confirme.

L’enquête réalisée par Odoxa utilise une méthodologie unique en interrogeant un échantillon de 10 026 personnes, représentatif de la population générale, interrogé en continu de mai 2024 à février 2025.

Près de 80 millions d’animaux de compagnie en France

6 ans en moyenne

Six Français sur dix possèdent au moins un animal domestique, une proportion équivalente à celle de l’an dernier (61 %). La majorité détient un chat ou un chien : 39 % des foyers possèdent un chat et 29 % un chien.

Les non-possesseurs actuels sont 45 % à avoir déjà possédé un chien et 41 % un chat par le passé, ce qui fait qu’au total, seule 17 % de la population française n’a jamais possédé d’animal de compagnie. Cette faible proportion de population étrangère à la vie avec un animal devrait perdurer puisque la majorité des possesseurs indiquent souhaiter reprendre un animal à la mort du leur (60 % des propriétaires de chiens et 62 % des propriétaires de chats).

Le portrait-robot des chiens et des chats possédés par les Français décrit, pour les chiens, un animal âgé en moyenne de 6 ans et 6 mois, qui décède à 11 ans et 2 mois et pèse 18,4 kg et, pour les chats, un animal âgé en moyenne de 6 ans et 10 mois, qui décède à 11 ans et 3 mois et pèse 4,8 kg.

Une différence dans l’espérance de vie s’observe pour les individus décédés après l’âge de 5 ans : elle est alors en moyenne de 12 ans et 9 mois pour les chiens et de 13 ans et 10 mois pour les chats. L’espérance de vie féline est donc plus longue mais est raccourcie par la forte proportion de chats qui meurent jeunes, le plus souvent de causes accidentelles.

En termes de soins vétérinaires procurés à l’animal, la stérilisation plafonne chez les chats (85 % de la population concernée) mais augmente chez les chiens (57 % chez les chiens, +4 points depuis 2024). 88 % des propriétaires de chiens indiquent avoir consulté leur vétérinaire au cours des 12 derniers mois contre 68 % des propriétaires de chats (+11 points en 10 ans).

Décrochage des retraités

L’enquête Facco-Odoxa analyse aussi le profil des propriétaires et les motivations et freins à la possession. Les catégories socioprofessionnelles auxquelles appartiennent les possesseurs sont très variées mais on note un décrochage de la part des retraités parmi les possesseurs. Ils ne sont plus que 16 % à détenir un chien et 24 % un chat. Parmi les facteurs explicatifs de ce phénomène figurent principalement leur peur de l’engagement pour plusieurs années et les contraintes de garde lors des départs en week-end ou en vacances.

Un domaine progresse depuis plusieurs années : celui de la traçabilité avec 88 % des chiens identifiés (par tatouage ou puce électronique) et 65 % des chats, une espèce qui, bien que toujours à la traîne, connaît une hausse constante en termes d’identification (seuls 40 % des chats étaient déclarés identifiés lors de l’enquête réalisée en 2012).

La législation sur la cession des animaux de compagnie et la signature d’un certificat d’engagement et de connaissance spécifique à l’espèce, entrée en vigueur le 1er octobre 2022, n’est pas encore parfaitement appliquée puisque seuls 55 % des Français ayant acquis un chien après cette date l’ont signé, 33 % des nouveaux propriétaires de chats, 59 % pour ceux ayant acquis un lapin et 84 % pour un furet.

Croquettes largement majoritaires

Du côté de l’alimentation, qui est le gros morceau du budget dédié à ces animaux, les croquettes restent très majoritaires puisqu’elles sont la source d’alimentation principale pour 73 % des chiens et 78 % des chats. L’alimentation humide est toujours plus importante chez le chat (source principale d’alimentation pour 31 % d’entre eux et d’alimentation complémentaire pour plus de la moitié des félins) que chez le chien (respectivement 13 et 26 %).

En sus de ces deux grandes catégories d’aliments, on trouve de nombreux produits donnés de manière occasionnelle : friandises, distribuées par un propriétaire de chien sur deux et un propriétaire de chat sur trois, restes de table (36 % des propriétaires de chiens et 20 % de ceux de chats), ration ménagère (16 % des propriétaires de chiens et 7 % de ceux de chats).

En moyenne, le budget annuel alloué à l’alimentation de son animal est de 487 euros pour les chiens et 324 euros pour les chats avec de grosses disparités et, globalement, une progression croissante de la dépense avec le niveau de revenu.

Concernant les lieux d’achat de l’alimentation animale, l’hégémonie des GMS et magasins de proximité se maintient puisqu’ils sont choisis par 50 % des propriétaires de chiens et 69 % des propriétaires de chats tandis que les ventes sur Internet stagnent (28 % pour le chien, 21 % pour les chats) et que les animaleries pointent en deuxième position des circuits d’achat (32 % pour les chiens, 24 % pour les chats).

* Fédération des fabricants d’aliments pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers.

Lieux d'achat de nourriture pour les chiens et les chats

Part des Français possesseurs d'animaux familiers

Article du 12 Septembre 2025 18:25:00

Cloé Vaysse - Petmarket Magazine