Compléments alimentaires : en faire bon usage
- 0786207521
- 22 juil.
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Même s’ils ne sont pas considérés comme des médicaments et peuvent faire l’objet d’une vente libre, les compléments alimentaires ne sont pas des produits anodins et leur usage doit être raisonné. Il importe d’accompagner les propriétaires dans leur utilisation en connaissant pour cela les grands principes de la supplémentation alimentaire.
Les compléments alimentaires ou aliments complémentaires sont une catégorie particulière de petfood qui, comme leur nom l’indique, se distribue en sus d’une autre source alimentaire. Ils sont parés de vertus particulières pour la santé et le bien-être des animaux même si, comme ce ne sont pas des médicaments, ils ne peuvent afficher d’allégations santé précises. En général, les fabricants contournent le problème en les présentant comme étant efficaces pour la beauté du pelage, les articulations, le fonctionnement cérébral, la croissance, l’hygiène buccodentaire, etc.
Le champ d’action des compléments alimentaires disponibles sur le marché est en effet très vaste. Les plus nombreux sont ceux à destination des chiens et des chats mais il en existe aussi pour les chevaux, les oiseaux, les rongeurs, les lapins, etc.
Bien que n’étant pas considérés comme des médicaments, certains peuvent véhiculer une certaine toxicité s’ils ne sont pas correctement utilisés ou que les doses recommandées ne sont pas respectées. Ils ne doivent donc pas être banalisés mais employés de façon raisonnée.
En santé humaine, les agences de santé alertent régulièrement sur les risques d’une surutilisation des compléments alimentaires et cette vigilance doit être la même envers les animaux.
Rester vigilant
Un complément alimentaire ne compensera pas une alimentation de mauvaise qualité par exemple, le contenu de la gamelle devant donc être envisagé dans son ensemble.
L’offre sur le marché est importante. On compte par ailleurs un grand nombre de friandises avec des propriétés orientées sur la santé même si toute allégation spécifique dans ce domaine leur est également interdite.
En ce qui concerne les compléments au sens strict, on en distingue deux catégories : les compléments nutritionnels, qui apportent des nutriments, et les compléments de phytothérapie, qui contiennent des plantes elles-mêmes intégrant des molécules présentant un intérêt subpharmacologique.
On trouve des compléments alimentaires adaptés à de très nombreuses problématiques : soutien des articulations, de l’immunité, beauté du pelage, soutien du chien actif/sportif, prévention des boules de poils chez le chat, digestion, soutien du foie, hygiène buccodentaire, croissance du chiot/chaton, soutien de l’animal âgé, des fonctions cérébrales… Cette liste n’est pas exhaustive mais un des compléments les plus vendus est sans doute celui destiné au soutien des articulations de l’animal âgé et arthrosique. Au sein d’une catégorie de complément, les références sont tout aussi nombreuses.
Un autre complément intéressant, qui se présente plus volontiers sous la forme de stick ou de lamelle à mâcher, est celui destiné à l’hygiène buccodentaire. Plus que la formulation, c’est alors la présentation physique du produit et sa consistance qui vont produire un effet en nettoyant mécaniquement les dents. Cette catégorie de compléments alimentaires est également en tête du marché.
Au moins un mois d’utilisation
Quel que soit le complément, en dehors de ces dispositifs à mastiquer, il faut en général au moins un mois d’utilisation pour qu’un complément commence à faire de l’effet.
Parmi les compléments utiles pour les animaux, on note aussi ceux qui fournissent des acides gras oméga 3, à l’instar de Canna Oil® de Dog’s Love, une huile de chanvre bio riche en acides gras oméga 3, 6 et 9, vitamines, minéraux et oligo-éléments.
Il est notamment prouvé que les acides gras oméga 3 à chaîne longue (EPA, DHA) ont un effet anti-inflammatoire quand ils sont donnés à dose suffisamment élevée. Outre leurs bienfaits sur la santé physique, ils peuvent également avoir un effet positif sur l’état émotionnel d’un chien en l’aidant à se relaxer.
Il faut cependant toujours garder à l’esprit qu’un complément alimentaire n’est utile qu’à partir du moment où il est nécessaire. Il s’adresse à un animal qui a un problème spécifique ou un besoin particulier (croissance, soutien du pelage lors de la mue, arthrose…).
Par ailleurs, certains compléments mal utilisés ou en quantité inadaptée peuvent être dangereux, notamment lorsque leur composition présente un risque de toxicité.
Dans cette catégorie, on peut citer l’ail qui fait parfois l’objet d’une supplémentation anarchique au vu de ses soi-disant propriétés antiparasitaires. L’ail est en effet toxique, même si cette toxicité ne s’exprime qu’au-delà d’une certaine dose (risque d’anémie). Il faut rester conscient de cette dangerosité potentielle.
Tout comme les indications, les présentations des compléments alimentaires peuvent être très variées : comprimés, friandises à mâcher, huile, avec notamment la (nouvelle) grande famille des compléments au CBD, chew, herbes, avec des références chez Dog’s Love, Truffe et Moustache ou encore Bab’In et son Moulin à saveurs® dont l’objectif est de rehausser l’appétence d’une gamelle, sans allégation santé particulière.
Il n’y a pas de protocoles définis pour l’usage des compléments alimentaires puisqu’il faut les choisir en fonction d’un besoin, d’un manque. En revanche, il est nécessaire de respecter certaines règles d’utilisation.
Tout d’abord, il importe de ne pas les distribuer à l’aveugle car cette pratique véhicule un risque de déséquilibre nutritionnel, voire d’excès, pas forcément anodin. Il ne faut pas non plus, pour les mêmes raisons, mélanger plusieurs compléments de façon non raisonnée.
L’administration d’un complément est par ailleurs individu-dépendant mais également aliment-dépendant, sans oublier la dose. Le régime alimentaire de l’animal est toujours à prendre en compte. Par exemple, il est inutile, et même potentiellement dangereux, de distribuer un complément alimentaire croissance à un chiot ou un chaton qui reçoit déjà un aliment premium intégrant tous les nutriments nécessaires à cette période en quantité adéquate. L’excès est, comme souvent, l’ennemi du bien.
Sur des animaux vulnérables ou présentant une affection particulière, il est fortement recommandé d’orienter les propriétaires vers leur vétérinaire, ce dernier étant le plus à même de leur indiquer le complément le plus approprié.
Petmarket Magazine, juin 2025
Article du 08 Juillet 2025 18:28:00
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